12 avril 1791. 
Le maire a dit que la convocation du conseil de ce jour leur en annonce l'importance qu'hier au soir, qu'hier au soir tous les garde-bois
se sont rendus chez lui et lui ont dit qu'il serait de l'intérêt de la commune de faire émonder entièrement les arbres dont les voleurs
ont tirés le plus bois, afin qu'ils fussent plus en état de porter du bois.
Quelque surveillant qu'ils soient dans l'objet de leur mission, ils n'ont pu empêcher cette dévastation et qui, pour en dit, le plus sûr
moyen est de leur enlever le peu de bois qu'on y a laissé ou en faisant des lots pour les exposer aux enchères comme par le passé.
Que ceci est le rapport que les dits garde-bois lui ont fait, mais qu'il ne croirait pas pouvoir être dans le cas de faire procéder à
l'estimation du bois qui peut être vendu et qui a été laissé sur les pièces de chêne par les voleurs, sans une autorisation du directoire
du département.
Que cependant le moment était critique et les chênes étant à même de germer, il croirait pouvoir faire estimer le prix du bois qu'il y
a à vendre à raison de la circonstance et de la confiance dans laquelle il est que le Directoire du Département ne nous ferait pas un
crime de ce procédé, lors qu'il verra surtout que nous ne l'avons fait qu'en connaissance le manque de notre autorisation du département
et en justifiant de l'emploi du produit de notre bois à la décharge de notre communauté.
Sur quoi le sieur LOUSTEAU procureur de la commune, le Conseil Général a délibéré sans néanmoins tirer à conséquence pour l'avenir
et pour le bon plaisir de MM les administrateurs tant du Directoire du Département que du District, que le peu de bois dans le cas d'être
vendu dans les bois communaux de la paroisse de Saint Pée, seront vendus et que le sieur DURONEA maire s'y transportera avec le
secrétaire soussigné et deux députés conformément à l'usage et que les encans seront ouverts dès dimanche prochain pour finir dans
la huitaine.
