2 juin 1791.
Les officiers municipaux réunis en présence du sieur Jean DAGUERRE, le sieur DURONEA maire a dit qu'on est venu lundi
dernier 30 mai lui faire le rapport qu'il y avait dans les landes de cette paroisse un cheval rempli de gale et de crainte que
cette maladie ne se communiqua aux autres bêtes qui y étaient, il a cru de son devoir d'envoyer chercher le dit cheval
pour le faire examiner par Antoine CHAMAR, un maréchal ferrant, le même jour et que sous la religion du serment qu'il
prêta devant nous il déclara que le dit cheval avait la gale, sur quoi nous ordonnâmes au nommé Martin HIRIART valet
de cette commune de soigner le dit cheval et de le faire traiter sous la condition de lui rembourser des frais d'entretien
et autres débours par le propriétaire qui pourrait réclamer le dit cheval ou du produit qu'il pourrait faire en l'exposant aux
enchères si personne ne le réclamait. Que le lendemain il fait prévenir la municipalité circonvoisine de cette démarche et
que personne n'ayant passé pour réclamer le dit cheval, il croirait devoir écrire une lettre aux dites municipalités afin
qu'elle instruisent le monde du projet sur lequel nous devons délibérer.
Sur quoi après avoir ouï le dit sieur DAGUERRE faisant fonction de procureur de la commune, il a été délibéré d'écrire au
nom des officiers municipaux de cette commune une lettre aux municipalités qui nous avoisines par laquelle elles seraient
priées de faire avertir leurs concitoyens du cheval trouvé dans nos landes communes et que si dans 15 jours personne ne
venait réclamer le dit cheval, il serait exposé aux enchères pour y être vendu au plus offrant et dernier enrichissement et
que le produit en soit versé dans la caisse de la municipalité après en avoir toutefois distrait les frais d'entretien et autres
débours qu'aura pu occasionner son traitement.