14 juillet 1791.
A 8h du soir, les officiers municipaux de la commune étant assemblés, le sieur DARRETCHE procureur de la commune a dit
: "Messieurs, nous ne pourrions nous refuser à faire inscrire sur le registre de nos délibérations les détails de circonstance
de la fédération et du serment de la garde nationale de cette municipalité, sans nous exposer nous mêmes à recevoir les
reproches de notre incivisme et de notre négligence pourquoi nous refuserions-nous à consigner dans un verbal les sentiments
de l'allégresse publique et universelle qui vient d'éclater et dont nous avons été les témoins. ?
Pourquoi priverions-nous nos descendants d'un souvenir aussi agréable lisant les circonstances de la Fête de ce jour, ils se
diront, ils étaient vrais français.
C'est à nous de les imiter, ne nous refusons donc pas, messieurs au plaisir de leur laisser une preuve toujours vivante de
notre amour pour cette constitution qui en régénérant le plus beau des empires, n'appelle aux places d'administration que
les hommes vertueux et ne coûte pour les y placer que leur propre mérite, sans exception de fortune, ni de naissance en
conséquence, je requiers qu'il soit dressé un procès-verbal des circonstances de la cérémonie de ce jour."
Sur quoi la municipalité ayant égard au réquisitoire a délibéré de dresser le dit procès-verbal requis, dont suit la teneur.