22 janvier 1792
L'an 1792 et le 29ème du mois de janvier les membres composant le conseil général de la commune de St Pée
étant assemblés au lieu ordinaire de leur séance le sieur DARRECHE procureur de la dite commune a dit :
Messieurs la situation dans laquelle se trouve cette municipalité est autant déshonorable que désavantageuse se
trouvant sans une maison commune ou l'on puisse tenir une assemblée des officiers municipaux et moins encore
celle du conseil général. Notre situation est telle que nous n'avons point de lieu fixe ou nous puissions tenir nos
registres et nos nouvelles lois et où nous puissions établir un corps de garde qui puisse amporter aux malveillant
et où les patrouilles nous sommes forcés de faire faire pour la sureté publique depuis quelques jours pour se
rassembler pour choisir entre eux un lieu de ralliement.
Chef-lieu d'un canton provisoire à la vérité mais que nous espérons cependant qui nous sera conservé attendu
notre position comme étant au centre de 13 paroisses, vu l'étendue de cette commune la première du district
après celle d'Hasparen qui paye le plus d'imposition et vu encore la population nous avons tout lieu d'espérer que
le canton y sera définitivement fixé par leur rectification prochaine peut-être encore que d'après les suppressions
des municipalités qui doivent se faire, y aura-t-il quelqu'une des paroisses qui nous avoisine qui seront réunies à
la notre et ainsi il nous parait indispensable de faire bâtir une maison commune sur tout ce rapport plutôt que
nous exposer à devoir payer à chaque année les frais de loyer tant pour les appartement que nous serions derale
car d'occuper que pour ceux de juge de paix.
Il est vrai qu'il existe une maison commune mais elle est telle que d'après le rapport qu'il nous en a été fait par
des personnes que nous avons commis pour la visiter elle n'est susceptible d'aucune réparation parce que celle qui
pourrait y être fait e ne pourrait tomber qu'en pure perte menaçant ruine de tous cotés le dorsage en étant tout
pourris et les murs en ruine.
Cette opération d'ailleurs pourrait se faire sans qu'il nous en coûta au delà d'une somme de 3000 livres parce que
nous ne croyons pas qu'il y ait de citoyen dans la commune qui ne se fit un devoir de sacrifier quelques journées
soit par lui soit en envoyant les bœufs pour le charrois des matériaux et que la pierre de l'ancien édifice puisse
presque seule suffire pour le nouvel édifice.
Vous savez messieurs qu'il existe un endroit appelé TARTEA d'un couple de cette paroisse dont la commune n'a
presque jamais tiré et qu'exposé aux enrichissement peut-être produire suffisamment de quoi fournir aux frais de
la nouvelle bâtisse.
En conséquence de quoi je requière qu'il soit délibéré qu'il sera bâti une maison commune au lieu de place de
l'ancienne dans les proportions qui seront déterminée par architecte et qu'il soit également délibéré que le lieu
appelé TARTIA soit après avoir été préalablement estimé comme il est d'usage pour le produit à être employé
aux frais de la nouvelle bâtisse sans pouvoir être distrait d'y employé en autre chose.
Sur quoi les membres composant le conseil général de la commune ayant égard à la réquisition du dit sieur
procureur ont délibéré de bâtir au lieu et place de l'ancien une maison commune sur le plan qui en sera tiré par
un architecte de dans laquelle on pourra trouver toutes les commodités nécessaires tant pour le dépôt des armes
munitions que pour les salles du conseil générale de la municipalité que pour l'audience du juge de paix. De plus il
est délibéré que le lieu s'appelle TARTIA sera vendu après avoir été exposé aux enchères pour le produit de la dite
vente servir et être employé aux faire de la nouvelle bâtisse sans que ce produit puisse être diverti ni employé à
autre chose et qu'à l'effet soit la permission soit de bâtir la dite maison commune et de vendre ce local appelé
TARTIA le sieur procureur de la commune présentera sa pétition au messieurs les administrateur du directoire avec
copie de la présente délibération aux fins d'obtenir leur avis et la permission de messieurs les administrateurs du
directoire du département afin qu'elle puisse être amené à l'exécution.
Fait et arrêté en présence du sieur DURONEA maire, DAGUERRE Goyetche, HIRGOYEN, MITESLAN et ETCHEGARAY
officiers municipaux, du sieur DARRETCHE procureur de la commune des sieurs LISSARAGUA, LARRETEGUY,
CASTAIN, DUFOURGUE, DARAGORRY ainé, Jean BEHOLA, BEHOLA chirurgien, Laurent BEHOLA péretche, CHAMON,
DARANCET et Gracien CASTIA notables, lesquels ont ci-signés eux qui savent et non les autres pour ne le savoir.