Village saint-pée sur nivelle

Achat d'un tauzinat* et gestion de celui-ci.

Retour à la liste des délibérations

8 juin 1792. Délibération précédent Délibération suivante
L'an 1792, an IV de la liberté et 8ème du mois de juin, les membres composant le conseil général de la commune de St Pée étant assemblé au lieu ordinaire de leur séance Antoine CHAMAR un des notables a dit que par acte du 28 mars 1785 détenu par maitre DUHALDE la commune de St Pée lui vendit un TAUZINAT* situé dans la section d'Olhan moyennant une somme de 1200 livres qu'il paya au moment de l'achat et avec faculté de jouir de la terre du dit TAUZINAT jusqu'à cette année inclusivement, qu'au moment de la dite vente ce TAUZINAT était si petit qu'il lui a fallut des soins particuliers pour le conserver et que des gardes qu'il avait préparé pour empêcher que les bêtes à cornes et les chèvres ne les mangeassent ont pus seules la conserver, qu'à présent le tauzin est venu à une certaine grandeur qui fait espérer que l'on pourrait par la suite en tirer bon parti si on ne le coupe pas, qu'il croitrait ainsi à sa conséquence et à l'intérêt que même pour la commune s'il ne venait à lui offrir avis d'experts les chênes et les thuyas qui se trouvent prospérer à garnir le bois et qu'il prie le dit conseil général de peser en sa sagesse la proposition qu'il venait lui faire sur quoi les membres composant le conseil général après avoir oui le procureur de la commune considérant qu'il est de l'intérêt de la commune d'acheter au dit Antoine CHAMAN les pieds de chênes et de traitement prescrit précisément dans le lieu où se trouve ce tauzin, les chênes se nomme fort expert et qu'il vaut infiniment mieux pour la commune de décider à faire en chaque qui vient de lui être offert que de s'exposer à y faire planter à ses frais de dépens des chênes qui couvre bien risque de ne pas prendre et de mourir tandis que les plantons qui vient d'être offert sont à l'abris de ce risque ne courent d'autres danger que celui du feu et sont dans le cas d'être émondés dans un dixième d'année et que le prix moyen lequel le dit Antoine CHAMAN offre de céder les plantons étant le prix usité pour le bois fait espérer qu'au moyen de 10 années il se payerai la valeur réelle de leur achat.
En conséquence de tout quoi il a été arrêté que l'offre du dit Antoine CHAMAN serait adoptée et qu'il sera nommé des experts de part et d'autre pour procéder à l'estimation des jeunes plants qui devront être laissés par le dit Antoine CHAMAN lorsqu'il fera abattre le dit tauzinat et qu'en effet de laisser les plantons là où les experts fixeront et pour qu'il n'y ait point de doute dans la suite, le sieur Jean DAGUERRE officier municipal se transportera sur le lieu avec la marque de la commune pour faire frapper aux pieds les plantons des chênes et tauzins qui seront désignés par les experts ensuite de quoi il a été arrêté que le prix des dits chênes et tauzins seraient payés par le trésorier de la commune dès le rapport des dits experts.
Au surplus il a été arrêté que copie de la dite délibération sera envoyé à Messieurs du directoire du département pour être autorisée et amenée à l'exécution à la diligence du procureur de la commune et que ce dernier exprimera dans la pétition qu'il adressera avec la présente délibération l'urgence du cas qui a obligé le conseil général à acheter l'offre du dit Antoine CHAMAN sans y être pris préalablement autorisé par l'administration des supérieurs.
Fait et arrêté en présence de Pierre Marie DARONEA maire, Jean DAGUERRE, Martin HIRIGOYEN, Pierre GOYENETCHE, Jean MITESLAN, Jean ETCHEGARAY officiers municipaux et du sieur Guillaume DARRETCHE procureur de la commune, et des sieurs Louis DARGORRY ainé, Nicolas Lorant BEHOL, Jean BEHOLA HIRIBERRY, Jean HIRIART vieux, Jean LARRETEGUY, APRISTEGUY, Martin LISARRAGUA, GANA, Gracian CASTIA, Jean Baptiste BEHOLA et Antoine CHAMAR notables desquels ont ci-signés ceux qui savent et non les autres pour ne savoir. Pour voir l'original

* Le tauzin est un chêne des régions arides du Sud-ouest